EGORA:
Article paru le : Jeudi 18 Janvier 2007
Les présidents d´union veulent s´imposer face à la Haute autorité de Santé
Catherine le Borgne
A quelques jours des deux réunions organisées, les 19 et 31 janvier, par la Haute autorité de santé (HAS) pour mettre au point un plan d´action opérationnel d´évaluation des pratiques professionnelles (EPP), la Conférence nationale des présidents d´unions (CNP) s´est réunie sous la houlette du Dr Philippe Boutin, pour mettre au point un plan d´action. Celui-ci a été dévoilé hier soir à la presse.
Objet d´une scission organisée par les présidents FMF regroupés en une Union nationale des médecins libéraux (Unml), rassemblant la moitié des 26 présidents d´Urml de France qui s´opposent à la convention, la CNP joue aujourd´hui l´ouverture vis à vis de ses dissidents – ces travaux leur seront transmis, même s´ils ont prévu se réunir de leur côté le 20 janvier - et surtout, s´emploie à présenter un front uni vis à vis de la HAS, « toujours tentée de confisquer l´EPP aux médecins libéraux ».
Le Dr Boutin entend d´ailleurs exiger de la HAS la reconnaissance de l´évaluation déjà conduite par les Urml, dans le cadre du protocole 1999. Et considère qu´il est « impératif » pour la CNP, d´organiser les rapports entre les différents acteurs de l´EPP, par le biais d´un accord cadre négocié au plan national, puis décliné ensuite en région, décrivant les rôles de la HAS, du Conseil national de la formation médicale continue (Cnfmc), de l´Ordre, de la Fédération des organismes agréés et de la Conférence nationale des présidents de CME d´établissements.
Enfin, la CNP plaide pour une « remise à plat du système de financement de l´EPP », qui doit être multiple et transparent, associant Etat, Assurance maladie et les médecins via leurs Urml. Les financements privés seraient acceptés, à condition d´être encadrés par des chartes garantissant l´indépendance du processus.